CIR : sous-traitance de R&D et les prestations d’ingénierie
Le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) est un dispositif fiscal destiné à encourager les entreprises à investir dans la recherche et le développement (R&D). Il permet aux entreprises de bénéficier d’un crédit d’impôt calculé sur la base de leurs dépenses de R&D, qu’elles soient réalisées en interne ou confiées à des organismes externes agréés.
Récemment, la frontière entre la sous-traitance de R&D éligible au CIR et les prestations d’ingénierie a été précisée par le juge de l’impôt. Cette distinction est essentielle, car seules les dépenses liées à des activités de R&D peuvent bénéficier du CIR, tandis que les prestations d’ingénierie, souvent considérées comme des services techniques ou de conseil, n’y sont pas éligibles.
Selon l’article 244 quater B du Code général des impôts (CGI), les dépenses de R&D éligibles au CIR comprennent notamment les dépenses de personnel, les dotations aux amortissements, les frais de fonctionnement et les dépenses de sous-traitance confiées à des organismes publics ou privés agréés. Il est donc crucial de distinguer les activités de R&D des prestations d’ingénierie pour déterminer l’éligibilité des dépenses au CIR.
Les activités de R&D se caractérisent par la présence d’une incertitude scientifique ou technique et visent à accroître l’état des connaissances dans un domaine spécifique. Elles comprennent la recherche fondamentale, la recherche appliquée et le développement expérimental. En revanche, les prestations d’ingénierie concernent généralement l’application de connaissances existantes pour résoudre des problèmes techniques spécifiques sans apporter de nouvelles connaissances ou innovations.
Il est donc essentiel pour les entreprises de bien définir la nature des travaux confiés à des sous-traitants et de s’assurer que ces travaux relèvent bien de la R&D pour bénéficier du CIR. Cette distinction permet de sécuriser l’éligibilité des dépenses déclarées et d’éviter les redressements fiscaux liés à une mauvaise qualification des prestations externalisées.
En conclusion, la clarification apportée par le juge de l’impôt sur la distinction entre sous-traitance de R&D et prestations d’ingénierie renforce la nécessité pour les entreprises de bien identifier la nature des travaux réalisés. Cela leur permet de bénéficier pleinement des avantages du CIR tout en respectant les dispositions légales en vigueur.